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Agriculture

Biocarburants ( agrocarburants qui n’ont rien de bio ): une idée « stupide pour le climat »…

« Les biocarburants végétaux sont probablement la chose la plus stupide jamais promue au nom du climat », dit Mail Marahens, de la fédération européenne pour le transport et l’environnement. Cette dernière a commandé à l’Institut de recherche allemand sur l’énergie et l’environnement (IFEU) une étude sur la superficie de terres fertiles cultivées en Europe pour produire des biocarburants. Et celle-ci se compte en millions d’hectares : 9,6 précisément. Soit davantage que la taille de l’île d’Irlande.

Depuis 2009, dans une démarche écologique, l’Union européenne incite les agriculteurs à produire des « carburants verts », avec sa directive sur les énergies renouvelables. Avec quelques années de recul, force est de constater l’échec de l’expérience. Si toutes ces terres étaient « réensauvagées », elles pourraient absorber environ 65 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, autrement dit près du double des économies nettes officiellement annoncées grâce aux biocarburants remplaçant les combustibles fossiles, rapporte l’étude.

Même constat d’inefficacité en comparaison aux fermes solaires : l’utilisation de panneaux photovoltaïques sur seulement 2,5 % de ces millions d’hectares de terre aurait permis de produire la même quantité d’énergie. Conclusion : l’Europe n’a pas misé sur le bon cheval.

« Brûler de la nourriture comme carburant est à la limite du criminel »

« Continuer à brûler de la nourriture comme carburant alors que le monde est confronté à une crise alimentaire mondiale croissante est à la limite du criminel, rappelle par ailleurs Mail Marahens, de la fédération européenne pour le transport et l’environnement. Des pays comme l’Allemagne et la Belgique envisagent de limiter les biocarburants pour les cultures vivrières en réponse. Le reste de l’Europe doit emboîter le pas. » D’après l’étude, les cultures cultivées sur ces terres pourraient répondre aux besoins caloriques d’au moins 120 millions de personnes.

Fédération européenne pour le transport et l’environnement et Reporterre

 

 

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