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Grenoble : la métropole investit dans des terres agricoles pour les louer à des jeunes agriculteurs

Depuis une dizaine d’années, la métropole de Grenoble achète des terres agricoles pour les louer à des jeunes agriculteurs qui n’ont pas les moyens d’investir dans le foncier. Ces producteurs pourront ainsi contribuer à nourrir les habitants de l’agglomération, demandeurs d’une agriculture locale et biologique.

Sébastien Coste cultivait asperges, pommes de terre et tomates sur deux hectares. Mais la métropole de Grenoble lui a permis de doubler sa surface, dans cette vallée de l’Isère à haute valeur agricole. « Vu le prix du foncier ici, je n’avais pas les moyens d’acheter ne serait-ce qu’un hectare, confie le maraîcher. La métropole nous permet de louer des terrains à des prix relativement intéressants donc voilà ! »

 

Comme Sébastien, une soixantaine de jeunes agriculteurs louent désormais des terres à la Métropole. C’est par exemple le cas de Florian Giraud, à qui ce programme a permis de trouver du foncier dès la première année de son installation : « C’est vraiment quelque chose d’inespéré ! Quatre hectares pour le secteur, c’est très grand ! » se félicite-t-il.

Depuis une dizaine d’années, la collectivité territoriale a racheté plus d’une centaine d’hectares de terres agricoles, dans l’agglomération grenobloise, pour environ 2 millions d’euros.  « Nous avons besoin de préserver ces terres agricoles car elles sont soumises à une pression foncière importante. On perd chaque année environ 30 hectares de terres agricoles« , regrette Cyrille Plénet, vice-présidente de la métropole chargée de l’agriculture.

Vers une autonomie alimentaire

Certains agriculteurs préfèrent en effet vendre leur terre à des particuliers qui les transforment en jardins d’agrément… improductifs. La Métropole s’est au contraire fixé pour objectif l’autonomie alimentaire du territoire. « Nous avons besoin de ramener de la production locale, de conforter des agriculteurs, d’aider à l’installation, de ne pas perdre d’exploitations et d’alimenter tous les circuits courts« , poursuit l’élue.

Comme les marchés et magasins de producteurs, mais aussi le marché d’intérêt national qui alimente les cantines scolaires. A Meylan par exemple, une ferme métropolitaine verra bientôt le jour, pour expérimenter de nouvelles pratiques agricoles.

MCD avec JC. Pain

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