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Hautes-Alpes Briançon : les migrants accueillis à l’église Sainte-Catherine

Après avoir passé une deuxième nuit à la gare de Briançon, les personnes exilées ont été accueillies à l’église Sainte-Catherine .

 

Après avoir passé une deuxième nuit à la gare de Briançon, les personnes migrantes ont été accueillies, dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 octobre, à l’église Sainte-Catherine par le prêtre de Briançon et l’évêque de Gap et d’Embrun.
A la suite de la fermeture des Terrasses solidaires pour cause de surpopulation ce dimanche après-midi, les personnes migrantes avaient rejoint la gare afin d’essayer d’acheter un billet de train et de poursuivre leur chemin. Elles y ont passé deux nuits pour certaines d’entre elles. Celles qui n’ont pas réussi à partir sont donc désormais accueillies à l’église Sainte-Catherine.

les exilés ont passé la nuit à la gare

Un bras de fer a commencé entre les associations qui gèrent, seules, l’arrivée de plusieurs dizaines d’exilés chaque jour, depuis des années, et l’État et la commune. Ce dimanche soir et ce lundi, environ 200 personnes migrantes se trouvaient à la gare, après la fermeture des Terrasses solidaires.

Ce lundi matin, des couvertures, vêtements, chaussures, jonchent le sol. Environ 200 personnes migrantes ont passé la nuit dans le hall de la gare de Briançon. Après l’annonce de la fermeture des Terrasses solidaires (après une décision collégiale des propriétaires et associations) pour cause de sécurité (la jauge de 80 places a été largement dépassée), et pour « placer l’État face à ses responsabilités », les personnes hébergées ont rejoint la gare dès le dimanche, pour un départ vers d’autres villes de France. « L’association Refuges solidaires, grâce à la forte mobilisation de la société civile, a continué sa mission de soutien et d’hospitalité notamment par la fourniture de couvertures et de repas chauds pour les 230 personnes présentes. La nuit s’est passée dans la plus grande quiétude avec la bienveillance de l’équipe de gare », indique Refuges solidaires dans un communiqué.

Ce lundi, plusieurs difficultés se dressent face aux migrants qui veulent partir vers d’autres horizons. « Nous apprenons que les pouvoirs publics ont décidé de suspendre la possibilité de réaliser les tests antigéniques nécessaires à l’obtention du pass sanitaire indispensable pour la continuité du parcours des personnes migrantes », indique Refuges solidaires. Auparavant, la Croix-Rouge réalisait deux à trois campagnes de tests par semaine, aux Terrasses solidaires, sous l’autorité de l’Agence régionale de santé. « De surcroît, la direction de la SNCF a décidé de fermer les guichets. » Face à cette situation, plusieurs bénévoles se sont démenés toute la journée afin d’aider les personnes migrantes à poursuivre leur route.

Migrants à Briançon : l’évêque de Gap demande un “dialogue sérieux”

Xavier Malle, évêque de Gap, demande l’intervention du ministre de l’Intérieur. 

 

Il avait passé, samedi 23 octobre, la journée à Briançon, invité pour l’inauguration des Terrasses solidaires. Dans la soirée de ce lundi 25 octobre, Monseigneur Xavier Malle a fait part de son “inquiétude” quant à la situation des dizaines de migrants sans accueil à Briançon après la fermeture , le lendemain, de ce même lieu. “Il n’y a qu’une solution à court terme”, considère l’évêque de Gap et Embrun dans un communiqué : “Faire retomber la pression à Briançon en accélérant le départ des migrants et, pour cela, mobiliser la Croix-Rouge et le HCR (Agence des Nations unies pour les réfugiés) pour pratiquer des tests Covid permettant de prendre les bus et les trains. Et si cela n’est pas possible rapidement, faire ouvrir un gymnase pour éviter que ces personnes migrantes dorment dehors sous la température en dessous de zéro”.

“Ce n’est pas en rendant difficile l’accueil des migrants à Briançon que les problèmes immédiats et structurels seront résolus”, considère-t-il, demandant aux représentants de l’État “d’engager un dialogue sérieux avec les associations” et analysant que les Briançonnais “se retrouvent seuls dans cette situation, abandonnés de l’État”.

APPIS (Agence de Presse Populaire, Indépendante et Solidaire )

Briançon : Les migrants afghans qui occupaient la gare, hébergés dans une église

MIGRATION :  L’évêque de Gap a apporté son soutien aux migrants en s’immisçant dans la polémique qui oppose une association d’accueil des réfugiés à la préfecture

Des migrants afghans, iraniens et africains prennent un repas au "Refuge solidaire" de Briançon, dans le sud-est de la France, le 29 septembre 2020. Dépassé pas le nombre de réfugiés, le lieu a fermé depuis.
Des migrants afghans, iraniens et africains prennent un repas au « Refuge solidaire » de Briançon, dans le sud-est de la France, le 29 septembre 2020. Dépassé pas le nombre de réfugiés, le lieu a fermé depuis.

150 à 200 migrants qui dormaient à la gare de Briançon ( Hautes-Alpes) depuis dimanche ont finalement pu être hébergés. En majorité des hommes jeunes afghans et quelques familles, ils s’étaient retrouvés là après la fermeture d’un refuge. Selon la préfecture, « plusieurs dizaines » d’entre eux sont partis en « empruntant divers moyens de transport public » dans la journée de lundi, mais les autres occupaient encore la gare lundi soir et s’apprêtaient à y passer une deuxième nuit.

Ils ont finalement été accueillis dans une église « par le prêtre de Briançon », a annoncé le collectif de soutien Tous Migrants dans la nuit de lundi à mardi. L’évêque de Gap, Mgr Xavier Malle, a confirmé cet accueil, sans pouvoir dire combien de migrants ont rejoint l’église, propriété du diocèse. En début de soirée, l’évêque avait apporté son soutien aux migrants en s’immisçant dans la polémique qui oppose, depuis dimanche, une association d’accueil des réfugiés à la préfecture.

L’évêque de Gap demande à Darmanin d’intervenir

« Je demande aux représentants de l’État de regarder la réalité en face : ce n’est pas en rendant difficile l’accueil des réfugiés à Briançon que les problèmes immédiats et structurels seront résolus », a déclaré Mgr Malle dans un communiqué. Avant de demander au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « d’intervenir, non pour envoyer les forces de l’ordre mais pour mobiliser la Sécurité Civile, la Croix-Rouge, accepter que le HCR intervienne ».

La situation s’est tendue ce week-end à Briançon, où l’association Refuges Solidaires inaugurait officiellement, samedi, un nouveau refuge pour les migrants arrivant d’Italie, plus grand qu’un précédent lieu d’accueil fermé durant l’été. Mais dimanche, l’association indiquait être « confrontée à des arrivées plus importantes, dépassant largement ses capacités d’accueil », limitées à 81 personnes. De ce fait, elle a décidé d’« interrompre totalement l’accueil » de nouveaux arrivants. « C’est une question de dignité et de sécurité mais avant tout de sécurité », a expliqué l’administrateur bénévole de l’association, Jean Gaboriau.

La préfecture des Hautes-Alpes tient l’association pour responsable

Une situation dont la préfecture des Hautes-Alpes tient Refuges Solidaires pour responsable. « En dehors de toute mission confiée par l’État, cette association s’est donné pour mission d’offrir un lieu d’accueil aux personnes ayant franchi illégalement la frontière de Montgenèvre », a affirmé la préfecture dans un communiqué lundi soir. Le nouveau refuge, baptisé Terrasses Solidaires, est « bien identifié des réseaux de passeurs » et « a provoqué une augmentation des flux », a ajouté la préfecture, pour qui nombre de ces arrivants sont en « situation irrégulière », faute d’avoir demandé l’asile dans leur pays d’entrée en Europe, l’Italie.

« Une gare n’est pas un lieu d’hébergement et les risques encourus par les personnes ne sont pas moindres qu’aux « Terrasses », au contraire. Cette politique du fait accompli menée par les associations est destinée à faire pression sur les pouvoirs publics, pour qu’ils se plient à leurs exigences, ce qui n’est pas acceptable », a cinglé la préfète Martine Clavel. L’association plaide, de son côté, pour « que des actions soient mises en place dans les plus brefs délais » et notamment que « d’autres opérateurs prennent en charge l’accueil d’urgence en complément de (son) action ».

20minutes.fr

1 Commentaire

  1. Avatar

    Un grand bravo à l’évêque de GAP, au prêtre de Briançon, à tous les bénévoles toutes les personnes qui se mobilisent pour aider les migrants en mobilisant la croix rouge et les organismes qui peuvent apporter leur aide, leur solidarité envers les exilés, face à leur lutte pour la survie, grâce à vous tous l’humanité n’est pas un vain mot;…

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