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Les Rencontres de Die et de la Biovallée à « Radio Diois » (RDWA)… en 49 minutes et 35 secondes…

Les mardis d’Écologie au quotidien

Estelle Gilliot, salariée et, Claude Veyret, membre de Écologie au Quotidien nous font part de l’actualité de l’association. Une présentation historique par Claude Veyret de Écologie au Quotidien précède les propositions d’animations et événements. Notamment les Mardis d’EaQ au local du 3, rue de la porte St Marcel, à Die où sont animés des ateliers, de créations, d’écriture, d’autonomie ou de recyclage. L’actualité du projet Sous les arbres qui se renouvelle pour 2022. Du nouveau partenariat avec les Jardins nourriciers, association qui propose une approche innovante de l’agriculture qui prend en compte des critères à la fois écologiques, économiques et sociaux, et la vente au panier à retirer. De la programmation avancée des Rencontres de l’Écologie, à Die, en partenariat avec Biovallée et qui débuteront fin janvier 2022.

Date : 09.11.21
Lieu : Studio Rdwa
Durée : 49’35’’
Réalisation : Yves

Depuis dix-neuf ans, les « Rencontres de l’Ecologie au Quotidien de Die » ont pour objectifs d’informer, de sensibiliser et former les habitantes et les habitants des impacts de notre mode de vie et de nos choix de consommation sur l’environnement, la santé, la société et le vivant en proposant des alternatives et des Transitions : https://rdwa.fr/interview/les-mardis-decologie-au-quotidien/

Cette année complexe pour les évènements sera échelonnée sur 4 temps forts et sur 4 mois. Dont un programme qui vise, à minima, la replantation de 10 000 arbres, à partir du 29 janvier au 15 mars 2021, sur les espaces « communs » des 100 communes de la Vallée de la Drôme avec le soutien des habitants et habitantes, des entreprises, des associations et des collectivités locales. Déjà plus de cinquante projets et plus de 1000 personnes se sont mobilisées sur ce programme d’intérêt général. Une mise à disposition gracieuse de plants pour les projets en fonction des souhaits et des arbres qui seront disponibles chez les pépiniéristes dès les 227 et 28 janvier à Die. Mais ce travail n’occulte pas les temps de sensibilisation et de débat citoyens.

Tirer les leçons du chaos que nous traversons doit nous permettre de rebâtir une société plus juste et plus vivable. Et surtout de mieux appréhender un autre grand danger : le dérèglement climatique. (Ce sera le programme des Rencontres de Die de avril 2021).

Scientifiques et acteurs de la Société Civile appellent à faire de cette pause, un moment de réflexion collective sur ce que sera l’après-coronavirus. Tirer les leçons de cette crise peut aussi nous aider à préparer l’après, à construire une société plus juste, plus résiliente, plus soutenable. Particulièrement en anticipant un autre danger : le dérèglement climatique couplé à la sixième extinction de masse des espèces. Car le chaos que nous vivons n’est sans doute rien en comparaison de ce que nous pourrions traverser, livrés aux conséquences du péril climatique…

Nous le constatons, avec dépit, nos sociétés ultramondialisées, spécialisées, sont fragilisées lorsqu’elles sont entravées dans leur mécanique d’échanges effrénés. Nos sociétés dépendent dangereusement de la croissance, du cycle ininterrompu de production-consommation et des approvisionnements qui viennent du monde entier.

Face aux menaces climatiques, de nombreux collectifs appellent depuis des années à préparer nos territoires aux chocs qu’ils pourraient subir. Comment ?

D’abord en relocalisant une partie de notre alimentation. Chaque territoire devrait pouvoir assurer une part essentielle de la production de nourriture de ses habitants, tout en continuant à échanger une autre part. (Ce sera le programme des Rencontres de Die de Février 2021)

Ensuite en renforçant l’indépendance énergétique des pays et des territoires avec des énergies renouvelables. (Ce sera le programme des rencontres de Die de mai 2021)  Nous sommes aujourd’hui dépendants d’un approvisionnement de pétrole, de gaz, de charbon, d’uranium et de métaux rares (pour le numérique, le solaire et l’éolien…) permettant le bon fonctionnement énergétique de nos sociétés. Etre capable d’assurer un minimum de l’énergie que nous consommons localement sera sans doute vital à l’avenir en cas de défaillance des réseaux.

En sécurisant nos approvisionnements en eau. Ce qui signifie à la fois économiser (notamment dans l’agriculture), plus intelligemment récupérer les eaux de pluie dans les bâtiments, adjoindre aux centrales industrielles d’épuration des systèmes locaux de phytoépuration, protéger les nappes phréatiques des contaminations aux pesticides…

En préparant nos territoires à des circonstances extrêmes : végétaliser pour climatiser les villes soumises à des étés caniculaires, cesser d’artificialiser et laisser de larges parts de nos territoires absorber les précipitations, abriter la vie sauvage et les pollinisateurs dont l’agriculture a besoin…

Enfin, relocaliser une part de notre économie. Il est imprudent d’abandonner des pans entiers de nos économies, indispensables à nos vies quotidiennes, à des logiques de marché et à des entreprises multinationales dont nous ne pouvons maîtriser les choix.

Nous avons besoin d’une multitude d’entrepreneurs locaux et indépendants, d’agriculteurs, d’artisans, de PME qui répondent aux besoins essentiels de chaque territoire. Et, bonne nouvelle, plusieurs études américaines montrent que ce type d’économie locale diversifiée crée plus d’emplois et répartit plus équitablement les richesses.

Nous redécouvrons avec fracas que nous faisons intégralement partie d’un écosystème plus vaste, sur lequel l’économie, la technologie n’ont pas toujours de prise. Et c’est sans doute sur cette base que nous avons besoin de construire. Comment limiter notre prélèvement de ressources naturelles à leur capacité de renouvellement ? Comment construire des sociétés qui intègrent le reste des êtres vivants sur la planète comme des sujets? Comment répartir les richesses de façon à permettre à chacun une vie digne et épanouissante ?

Depuis des années, des milliers de personnes expérimentent des idées qu’il nous appartiendra d’examiner : permaculture, revenu universel, villes zéro déchet, économie symbiotique, inscription de droits pour la nature, biomimétisme, rénaturation de territoires, nouveaux indicateurs qui remplaceraient le PIB par la santé des enfants, démocratie délibérative, entreprises libérées, souveraineté alimentaire…( ce sera le programme des rencontres de Die de Janvier 2022)

Ces expériences sont non seulement passionnantes mais elles ont bien souvent fait la preuve de leur efficacité, tout en rendant ceux qui les portent plus heureux. Car il ne s’agit pas seulement de nous protéger d’une sorte d’apocalypse, mais, pour une fois, d’imaginer le monde dans lequel nous voudrions vraiment vivre. Et de s’y mettre.

Voilà la question la plus importante : comment y parvenir ? Engager une rupture collective avec notre modèle de société suppose un consensus sur les causes et un autre sur les remèdes.

Pour cela, nous avons plus que jamais besoin d’espaces démocratiques dans lesquels délibérer.

Ecologie au Quotidien

ecologieauquotidien.die@gmail.com

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