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Communiqué sur la manif du 21 mai 2022 contre le projet des Sublimes Routes du Vercors

Communiqué de presse de la FAUP – Col de la bataille

Manif du 21 mai 2022 au Col de la bataille – Communiqué de presse de la FAUP

Les opposants au projet des Sublimes Routes du Vercors se sont rassemblés aux alentours de midi au Col de la Bataille. Environ 150 personnes ont été accueillies sur les terres d’un couple de propriétaires, convoitées par le Département pour les aménagements prévus sur ce site. Ces derniers refusent de vendre leur terrain, considérant que cet endroit est déjà bien trop fréquenté et ils étaient présents pour revendiquer leur résistance. Etaient également présents des élus de l’opposition au conseil régional, à nos côtés depuis le début de notre mobilisation contre ce projet et venus nous soutenir dans notre action.

Les transports doux ont été privilégiés pour rejoindre le site : à pied, à vélo, en bus et peut-être même en cerf-volant !

Communiqué sur la manif du 21 mai 2022 contre le projet des Sublimes Routes du Vercors
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Un projet nuisible, obsolète, coûteux, parachuté et perché

Après un pique-nique collectif au bord de la route près du tunnel du Col de la Bataille, des prises de paroles se sont succédées pour expliquer les raisons de l’opposition au projet Sublimes Routes du Vercors, dont les premiers belvédères doivent être construits ici, au Col de la Bataille, dès les prochaines semaines. La FAUP s’est exprimée ainsi :

D’abord c’est un projet parachuté : il ne part d’aucune demande d’habitants ou de professionnels du tourisme. Les professionnels du tourisme n’ont pas besoin d’attirer du monde sur le Vercors, notre territoire est connu et apprécié depuis longtemps, et a encore plus de succès – peut-être un peu trop ? – depuis la fin de la pandémie.

Le projet Sublimes Routes est nuisible : hors réserve naturelle, aucune zone n’est préservée du bruit des moteurs sur le plateau. La fréquentation motorisée, déjà insupportable pour de nombreux habitants du Sud-Vercors et pour l’ensemble du vivant de ce territoire, a encore augmenté depuis la pandémie.
Dans ce contexte, promouvoir le label « Sublimes routes » et attirer 150 000 visiteurs de plus par an, c’est assumer de sacrifier le Vercors au bruit des moteurs, c’est accepter que les touristes détruisent, par leur présence-même, le calme et la sérénité qu’ils sont venus chercher.
Le projet Sublimes Routes est une énième manière d’aménager le territoire, nous pensons qu’il est temps de le ménager.

Le projet Sublimes Routes est obsolète : la fréquentation motorisée est déjà insupportable pour le bruit, et nous savons désormais, avec la prise de conscience de l’extrême urgence face au réchauffement dû aux énergies fossiles, combien elle est aussi insupportable pour le climat. Dans ce contexte, alors que le réchauffement climatique est ressenti par nous tous, y compris ici en montagne, nous ne pouvons plus accepter des projets basés sur la construction de parkings, accepter un projet qui encourage de fait les déplacements motorisés.

Enfin le projet Sublimes Routes est coûteux : plus de 20 millions d’euros sont budgétés pour l’ensemble des sites, s’ils se font. C’est autant d’argent qui n’est pas consacré aux déplacements doux et collectifs au quotidien, à des aménagements encourageant le vélo, pour les habitants comme pour les touristes. Il y aurait tant de choses à inventer sur ce territoire pour développer un tourisme vraiment respectueux du silence, de la faune et du climat, un tourisme qui ne soit pas basé sur la consommation des espaces, des ressources et des paysages.

Aux promoteurs des Sublimes Routes nous disons :

Faites confiance aux habitantes et habitants du Vercors pour le faire découvrir aux autres avec lenteur, respect et passion, ils ne vous ont pas attendus pour le faire !

Laissez nos belles routes tranquilles, remballez vos belvédères de métal, vos parkings avec poubelles de tri, vos panneaux pédagogiques et vos œuvres de land art !

Soyez innovants : faites marche arrière !

Une petite dizaine de personnes ont ensuite pris la parole pour exprimer leur inquiétude, leur colère mais aussi leur amour pour le Vercors et le vivant qui l’anime.

Une marche joyeuse s’est tenue au rythme de la musique dans le tunnel pour symboliser notre détermination à ne plus accepter que de tels projets s’imposent sur notre territoire.

Une pétition a été lancée par une jeune drômoise : Stop au projet « Les sublimes routes du Vercors »

Sur FR3 : ci dessus

Un communiqué de presse du groupe Les écologistes sur le projet des Sublimes Routes du Vercors à lire ici : https://ecologieaura.fr/routes-vercors/

40 000 m² d’artificialisation du PNR du Vercors : Nos routes et le Vercors doivent rester sublimes !

Communiqué de presse

Le 9 mai 2022

40 000 m² d’artificialisation du PNR du Vercors
Nos routes et le Vercors doivent rester sublimes !

Les élus régionaux écologistes de la Drôme, Europe Ecologie Les Verts et Génération Ecologie Drôme, les associations et collectifs du territoire[1] se mobilisent pour préserver le Parc Naturel Régional du Vercors (PNR) face à un projet démesuré d’artificialisation de 40 km² dont 12km² de parking.

Porté par le département de la Drôme et en lien étroit avec le département de l’Isère, le projet des
« Sublimes routes du Vercors » en maturation depuis 2018 et en passe d’être lancé alors qu’il soulève de nombreuses questions sur le territoire. Ce projet visant à développer le tourisme en augmentant les flux routier compte 17 belvédères, et pousse à l’artificialisation de 40 000 m2 de terre dont 12 000 m2 de parking. Si pour découvrir le Parc Naturel du Vercors il faut le défigurer, en impactant sa faune, sa flore, le sujet mérite au moins d’être débattu.

Le discours du président du département de la Drôme s’appuie sur le développement d’un tourisme « bienveillant ». La formule masque l’objectif d’accroître la fréquentation des sites de 150 000 à 200 000 visiteurs par an. S’agissant de routes départementales, cette fréquentation risque d’être essentiellement motorisée, ce qui éloignera en plus les cyclistes. De plus, la mesure des nuisances sonores reste aujourd’hui impossible à réaliser par la maréchaussée. Il ne restera quasiment aucune zone naturelle préservée du bruit hors de la réserve intégrale, avec un impact prévisible sur la faune présente sur site.

Tourisme motorisé, terres perdues pour la sauvegarde des espèces… Ce projet semble à contre-courant des enjeux locaux et globaux, notamment l’effondrement de la biodiversité dû aux activités humaines et au dérèglement climatique, à l’heure où l’Etat a fixé dans la loi climat et résilience de 2021 la règle du Zéro Artificialisation Nette (ZAN)[2]) pour tenter de l’endiguer.

De plus, un projet de cette envergure devrait être engagé en lien avec les habitant·es et les associations locales, les exécutifs départementaux font le choix du passage en force en l’absence de toute réelle concertation avec la population ainsi qu’avec les nouveaux élu·es arrivé·es dans les collectivités à la suite des élections locales.

Faire le choix pour nos territoires d’un tourisme durable et respectueux de la biodiversité 

Avec 23 millions d’euros de budget, ce projet des “routes sublimes” pourrait être l’occasion de rassembler autour de la table les forces vives de l’artisanat local, de la culture, du tourisme et de la préservation de l’environnement pour imaginer un véritable projet de tourisme durable, qui montrerait l’exemple en France.

Pour rappel, un PNR est un outil utile de stimulation et de mise en relation des partenaires, qui vise à coordonner et orchestrer des actions, à monter des projets, à être à l’initiative d’actions innovantes sur son territoire.

Le développement d’un tourisme durable passerait nécessairement par une politique de mobilité ambitieuse s’appuyant sur l’existant, en faisant appel à la région Auvergne-Rhône-Alpes pour renforcer les liens du PNR avec les gares existantes (St Hilaire, St Marcellin , Crest, Die) et en développant de nouveaux modes de transport (navette électrique autonome, parc de vélos à assistance électrique…).

Dans un but d’alimenter ces modes doux en électricité, nous pouvons envisager de développer des initiatives collectives de production d’énergies renouvelables pour rendre le parc autosuffisant et sortir ses usages de la dépendance aux énergies fossiles comme le font déjà les centrales villageoises du territoire et des acteurs locaux tel ACOPREV dans la Vallée de Quint.

Voilà pourquoi nous nous mobilisons pour requestionner fortement ce projet d’autant plus qu’il semble être la simple ré-écriture du vieux projet des « routes vertigineuses » suffisamment saucissonné pour ne pas être dans l’obligation de passer par les fourches caudines de la DREAL et être refusé.

Marie Pochon 

Candidate NUPES pour les élections législatives
3e circonscription de la Drôme 

  • [1]La FAUP (Fédération des Amis et Usagers du Parc du Vercors), l’association de la Tour de Borne, le Collectif Citoyen de Châtillon en Diois, la Confédération Paysanne 26, Sources et Racines, Lichens Trièves, le Collectif Vélo Diois, le Collectif des Indiens du Futur, la Tulipe Sauvage, la FRAPNA Drôme Nature Environnement, Extinction Rebellion, les Amis de la Terre Drôme, la LPO Drôme, etc..
  • [2] Dont  l’objectif à l’horizon 2050 est de baisser de 50%, d’ici à la fin de la décennie, le rythme d’artificialisation et de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers,

La FAUP (Fédération des Amis et Usagers du Parc du Vercors),

«Les Sublimes Routes du Vercors» est un projet de développement du tourisme automobile reposant sur la construction d’infrastructures
(belvédères, parkings, passerelles, etc) sur 17 sites naturels parmi les plus emblématiques du Vercors, pour un coût de plus de 20 millions d’euros.
La stratégie de communication autour du projet vise à augmenter la fréquentation jusqu’à 150 000 visiteurs par an.
Ce projet, à l’initiative du Département de la Drôme, se développe depuis 2018 sans information ni réelle consultation des habitantes et habitants.
Aucune étude d’impact de l’ensemble du projet n’a été réalisée : ni sur l’augmentation des nuisances sonores, déjà très impactantes pour les
humains et pour la faune ; ni sur la congestion de certains villages déjà bouchés pendant la saison touristique. Aucune étude précise des retombées
économiques attendues n’a eu lieu.
Les travaux démarrent ce printemps 2022.
La Faup (Fédération des Amis et Usagers du Parc du Vercors) et d’autres associations locales et de défense de l’environnement considèrent que ces
aménagements, obsolètes face aux enjeux du réchauffement climatique, sont contradictoires avec l’esprit et la charte du Parc et qu’il y aurait mieux
à faire sur notre territoire avec 20 millions d’euros. Parce que nous sommes toutes et tous concernés par l’avenir du tourisme
dans le Vercors, nous vous invitons à suivre les actions du collectif citoyen indigné par ce projet sur le site internet : www.faupvercors.fr
Pour nous contacter et vous inscrire à la lettre d’information : faupvercors@protonmail.fr

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