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4 festivals féministes pour poursuivre la lutte dès la rentrée

4 festivals féministes pour poursuivre la lutte dès la rentrée
4 festivals féministes pour poursuivre la lutte dès la rentrée
Familiaux, inclusifs, intersectionnels, écolos : les festivals féministes de la rentrée 2021 nous réjouissent. On dresse la liste de 4 d’entre eux, à ne pas louper. Et ça démarre dès ce samedi 28 août.

La rentrée ne rime pas uniquement avec nostalgie d’été et envie de tout quitter : c’est aussi le moment de planifier ses prochaines sorties culturelles et engagées. Tant mieux, à défaut de soleil, ces prochaines semaines seront chargées en festivals féministes passionnants. Des rencontres, des concerts, des conférences où nombreux thèmes nécessaires seront abordés. Bouillonnant.

« Sortir de l’hétérosexualité est-il essentiel pour abolir le patriarcat » chez WeToo Festival, rapport entre genre et alimentation au Très Gros Festival ou encore « Le féminisme : un mouvement de libération des femmes… et des hommes ? » lors du Festival Impulsions, autant de problématiques qui prêteront à débattre et à déconstruire nos pensées. On vous dresse la liste (non-exhaustive) de 4 événements à booker.

 

1- Le Très Gros Festival, le 28 août

Le Très Gros Festival aura lieu ce samedi 28 août, de 12h30 jusqu’à minuit. Quasi douze heures d’activités, de vide-dressing grande taille, de collecte solidaire, de marché des créateurices. Du yogras, aussi, du nail-art, de la pétanque et des podcasts, avec l’enregistrement live de deux épisodes de C’est compliqué, une création de l’activiste et journaliste Lucile Bellan, produite par Slate.

Au programme, la diététicienne Ariane Grumbach, la chercheuse en sociologie Solenne Carof et Anouch du collectif Gras Politique (qui organise l’événement) discuteront du rapport entre Genre et Alimentation. Puis, ce sera au tout de la poétesse et activiste afro-féministe Kiyémis, du co-fondateur de Handi queer Dave Pereira et de Nicolas Maalouly, président de l’association les Ours de Paris, « une discussion franche et sans complexe sur la place du corps gros dans les relations intimes », décrit Gras Politique.

Une journée qui se ponctuera en beauté par la Très Grosse Soirée, à partir de 21 heures, avec un drag show des soeurs de la Perpétuelle Indulgence du Couvent de Paname, Madame de Grognasse et Jésus la Vidange. Un « moment de militantisme et de performances » mis en scène par la journaliste Marie de Brauer, réalisatrice du docu La grosse vie de Marie, suivi d’un DJ set de Grandpamini. On y court.

Le Très Gros Festival, le 28 août au Wonderland, Paris 20e. Entrée gratuite. Tarif pour l’enregistrement des podcasts : 10 euros l’un, 18 euros les deux épisodes.

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2- WeToo Festival, du 9 au 12 septembre

« Un festival féministe, familial et inclusif qui s’adresse aux femmes, hommes et personnes non binaires, de 0 à 107 ans ». C’est ainsi que le site présente le projet, qui lance du 9 au 12 septembre prochain sa deuxième édition. Mais attention, si « familial » signifie bien qu’on peut y trimballer nos gosses sans problème, c’est surtout à des fins politiques et anti-patriarcales que l’équipe du WeToo Festival a décidé d’orienter son événement autour de ce pilier sociétal.

« La famille, lieu de l’intime et du privé, est un espace hautement politique. Elle est un des principes les plus solidement ancrés de notre société. Lieu refuge ou de douceur, c’est aussi là où s’exercent une redoutable violence et de grandes inégalités », dissèquent ses organisateur·ice·s. « Envisager un festival féministe ET familial, c’est donc se confronter d’emblée à un hiatus quasi irréconciliable. Et pourtant. Si la famille est un des terreaux de la domination patriarcale, économique, sexuelle, c’est précisément là où il nous faut agir. »

Pour agir, justement, iels proposent spectacles, podcasts, tables rondes autour d’axes divers et pertinents. On retient déjà, entre autres, Les fées pètent l’écran, ciné-concert détournant les contes et dessins animés pour enfants en se jouant des clichés sexistes, l’atelier Chevaliers en tutu, princesses en baskets, pour questionner les stéréotypes de genre dès l’enfance, et la table ronde Identités de genre, ouvrir nos familles à tous les possibles.

WeToo Festival, du 9 au 12 septembre 2021, au Ciné 104 et à la Cité Fertile de Pantin. 15 euros le premier spectacle, 7 euros les suivants.

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3- Festival Impulsions, du 15 au 19 septembre

« Be A Man », de Cédric Doumbé

Cette année, le Festival Impulsions met en avant l’impact du patriarcat sur les masculinités, et l’impact des masculinités telles qu’elles sont façonnées par le patriarcat sur le quotidien des femmes. « Parler de cette pression, c’est aussi évoquer les conduites à risques, les addictions qui peuvent être la conséquence de ce que l’on impose aux hommes sur la domination », explique ainsi Bénédicte Brandet, présidente d’Impulsions Femmes, à La Nouvelle République.

Pour le décrypter, l’association culturelle, féministe et d’éducation populaire a demandé à la gynécologue-obstétricienne et fondatrice de la Maison des Femmes Ghada Hatem, ainsi qu’au champion du monde de kick-boxing Cédric Doumbé, d’être les marraine et parrain de l’événement.

Une collaboration qui s’illustre, entre autres, par la réalisation du court-métrage Be A Man, véritable fil rouge du festival. On y retrouvera ainsi une intervention de Lucile Peytavin, historienne et autrice du livre Le coût de la virilité, à l’occasion d’une table ronde sur le thème « féminisme et virilité », la projection du documentaire Dans le noir, les hommes pleurent, de Sikou Niakaté ou encore un atelier organisé par le Planning Familial intitulé « contraception : ça va faire mâle ». A booker sans hésiter.

Festival Impulsions, du 15 au 19 septembre 2021, dans différents lieux de Niort. A partir de 5 euros.

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4- Empow’her, du 17 au 19 septembre

Là aussi, il s’agit de la deuxième édition et là aussi, la longue liste d’ateliers, de conférences et de talks prendra place à la Cité fertile de Pantin. A l’origine du festival Empow’her, l’asso éponyme qui oeuvre depuis 2013 pour l’autonomisation sociale et économique des femmes en renforçant leur liberté et leur capacité à entreprendre.

Sur scène et dans chaque format proposé, plus de 200 intervenant·e·s. On retrouvera notamment les journalistes et autrices Lauren Bastide, Jennifer Padjemi, Grace Ly, les membres du collectif Les Louves et Entre nos lèvres, la cheffe d’orchestre Claire Gibault, ou encore la lanceuse d’alerte et fondatrice du mouvement « Réchauffons nos SDF » Sarah Frikh. Chacun des trois jours durant lesquels se déroulera le festival sera rythmé de conversations autour de vastes et essentiels sujets (convergence des luttes, burn-out, management féministe, économie circulaire…), afin de penser un monde plus durable et inclusif.

Et d’un slogan : « Célébrons les femmes qui façonnent le monde ». Puissant.

Empow’her, du 17 au 19 septembre 2021, à la Cité Fertile de Pantin. Prix libre.

Pauline Machado
Pauline Machado pour https://www.terrafemina.com/

1 Commentaire

  1. Avatar

    Il semble qu’on ne puisse pas être féministe sans parler anglais. Comment dit-on syllogisme en anglais, que je me la pète branchée in ? Après tout les femmes afghanes ne sont-elles pas les amies des USA. Les USA n’ont-ils pas un droit d’ingérence en Afghanistan pour apporter la culture aux femmes afghanes qui n’en on rien à battre de leur propre pays ? Pourquoi cet alignement des « féministes », du moins les western-feminists, sur les USA ? Existe-t-il des QAnon féministes ? Peut-on être féministe sans être alignée sur la néo-doxa puritaine, chiante et tue l’amour ? Porter le voile est-il féministe ? Et la burqua ? Peut-on être une femme normale, binaire, aimant la bite, la baise, l’amour, la sensualité, parfois les femmes aussi sans en faire tout un plat ? Pourquoi ce sentiment diffus que ce féminisme là ressemble plus à un nouveau corset qu’à une libération ? Qu’il est triste et qu’il remplace le patriarcat par une forme, tout aussi peu désirable, d’autoritarisme de genre ? Pourquoi parait-il si élitiste, bourgeois ?

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