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« Martyres de l’écologie » :  185 en 2015, 197 défenseurs de l’environnement assassinés en 2017,  198 en 2019 et 200 en 2019 dans le monde…

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Le Brésil arrive en tête du triste classement mondial des militants écologistes tués. Dans ce pays, ils luttent généralement contre la déforestation.

Quatre morts par semaine. Tel est le lourd tribut de la défense de l’environnement dans le monde. Indicateur macabre du mauvais état écologique et démocratique de la planète, le décompte fourni chaque année par l’organisation non-gouvernementale britannique Global Witness, des meurtres des personnes tuées dans le monde pour protéger l’environnement, ou tout simplement défendre leur terre, est en augmentation.

Selon les derniers chiffres publiés par l’ONG spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles des pays en développement et la corruption politique qui l’accompagne, les militants écolos sont aujourd’hui quatre fois plus menacés qu’en 2002. Au moins 197 d’entre eux ont perdu la vie, en 2017. On frise le triste record de 2016 qui avait recensé 200 morts. L’Amérique latine et l’Asie du Sud-Est sont les régions les plus dangereuses pour le défenseurs de l’environnement. Autre source d’inquiétude : le nombre de pays touchés par cette violence, 27 en 2017, augmente également. Ils étaient 24 en 2016, contre 16 en 2015.

Qui sont ces martyres de l’écologie ?

Avec 60 % des meurtres, l’Amérique latine est la région la plus dangereuse pour ceux qui, souvent, ne cherchent qu’à défendre leurs terres, leurs forêts ou leurs rivières face à la voracité des compagnies minières et pétrolières (au moins 33 crimes dans le monde), forestières (23) ou agro-industrielles (23).

Le Brésil en tête

Le pays qui arrive en tête de ce triste palmarès mondial, c’est le Brésil, avec 48 morts. Le Mexique compte 15 assassinats de militants écolos. Le Nicaragua, lui, détient un sinistre record d’un autre genre. Ce pays, où un gigantesque projet de canal interocéanique menace d’expulser de leurs terres plus de 120 000 personnes, compte le plus de tués par rapport au nombre d’habitants. De l’autre côté de l’océan Atlantique, en Afrique, la situation n’est guère meilleure : 13 morts pour l’écologie ont également été recensés en République démocratique du Congo. Dans ce pays africain, on assassine ceux qui s’opposent au braconnage d’animaux sauvages. Et en Asie, ce sont les Philippines qui représentent le pays le plus dangereux pour la cause environnementale : 41 personnes y ont trouvé la mort l’an dernier.

L’ONG publie ses rapports depuis 2012, mais ses données remontent à 2002 et indiquent que 1 376 militants ont été tués. Global Witness estime toutefois que le nombre de morts serait en réalité bien plus élevé. En effet, il est difficile de récolter l’ensemble des informations et beaucoup de meurtres ne sont pas répertoriés, surtout dans les zones isolées.

Une chose est sûre : l’Europe reste un continent où il fait plutôt bon vivre… Y compris pour les écologistes, qui ne manquent pourtant pas de combats à mener pour sauver la biodiversité et défendre le climat. Qui s’en plaindra ? Personne et sûrement pas la planète.

Cathy Lafon

Photo retouchée 809.JPGBonjour et bienvenue sur maplanete.com. Moi, c’est Cathy Lafon, journaliste à « Sud Ouest », bordelaise et écolo depuis … disons, l’âge de raison (ça n’engage que moi). Je vous invite à partager sur ce blog les news de la planète, les bonnes comme les mauvaises, et les initiatives d’ici et d’ailleurs en faveur du développement durable (insolites, sérieuses ou rigolotes) : bref, le meilleur du web écolo. Il y aura aussi des chansons, des livres, des vidéos, des films…  On est d’accord, ce n’est pas un nième blog dans l’immensité de la blogosphère verte qui va sauver la planète. Mais toute voix est bonne à prendre, surtout si elle vient du Sud Ouest, terre natale de Jacques Ellul et de Bernard Charbonneau (penseurs bordelais, précurseurs de l’écologie politique). Parce que, chez nous, c’est « du local au global » tous les jours. Et inversement. C’est au  quotidien qu’on fait de l’écologie, sans (toujours) bien le savoir : ce n’est pas rien d’être les héritiers d’un patrimoine naturel, sociétal et traditionnel exceptionnel, aujourd’hui,  en plein cœur de la mondialisation et des changements climatiques… OK, j’arrête mon baratin. En réalité, j’ai été mise au pied du mur par les copains de la rédaction internet : « Tu veux qu’on parle plus d’écologie, Cathy ? Génial, t’as raison : t’as qu’à nous faire un blog ! » Sympa. Merci les gars.

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Ah, j’oubliais.  Vous, les écolos genre purs et durs,  et vous, les écolo-sceptiques, surtout ne partez pas : on a plein de choses à se dire.

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